Réseau virtuel : Définition, avantages et défis en Cybersécurité

Auteur
Team Redac
Date de publication
Sep 20, 2023
Temps de lecture
6
m

Le réseau virtuel est un composant fondamental pour permettre la communication entre les machines virtuelles, les conteneurs et les applications au sein d’un environnement DevOps. Découvrez tout ce qu’il faut savoir !

Avec l’évolution rapide du domaine de l’informatique, les pratiques DevOps ont pris une place prépondérante dans le développement et la gestion des infrastructures logicielles. Cette approche vise à réunir les équipes de développement et d’exploitation (Dev et Ops) pour créer un processus de développement collaboratif, agile et continu.

Pour assurer le déploiement efficace de nouvelles fonctionnalités et de correctifs de bugs, les principes d’automatisation, de rapidité et d’efficacité sont au coeur de cette méthodologie. Parmi les technologies essentielles de cette approche, on compte le réseau virtuel.

Qu’est-ce qu’un réseau virtuel ?

Il s’agit d’un réseau de communication abstrait qui permet aux ressources informatiques, physiquement distribuées, de communiquer entre elles comme si elles étaient connectées dans un même réseau physique local.

Contrairement aux réseaux traditionnels qui dépendent généralement d’une infrastructure matérielle spécifique, le réseau virtuel est créé, configuré et géré de manière logicielle. Il élimine donc le besoin de matériel réseau en créant des couches d’abstraction supplémentaires, permettant d’isoler les ressources tout en les connectant de manière transparente et sécurisée.

Plus de nécessité de mettre en place des équipements tels que les commutateurs, les routeurs ou les pare-feu physiques pour assurer la connectivité et la sécurité entre les ressources.

C’est une approche plus souple, puisque les configurations peuvent être modifiées rapidement et sans nécessiter de modifications matérielles. C’est aussi un avantage en termes de coûts et de complexité de gestion.

Les environnements bénéficient également d’une meilleure isolation, garantissant que les problèmes potentiels dans une partie du réseau n’affectent pas les autres parties.

Quelles sont les technologies principales d’un réseau virtuel ?

Parmi les technologies utilisées pour mettre en place des réseaux virtuels, on compte les Virtual LAN ou VLAN permettant de créer des segments de réseau logique au sein d’un même réseau physique pour isoler et regrouper les ressources selon des critères spécifiques.

Le Software Defined Networking (SDN) permet quant à lui la gestion centralisée des réseaux en séparant le plan de contrôle du plan de données pour une configuration dynamique et flexible.

Un Virtual Private Cloud ou VPN fournit un réseau isolé et privé dans le cloud, permettant aux entreprises de déployer des ressources cloud en toute sécurité.

Enfin, la Network Function Virtualization (NFV) convertit les fonctions réseau traditionnelles, telles que les pare-feu et équilibreurs de charge en logiciel pour permettre une gestion évolutive.

C’est en combinant ces éléments que les réseaux virtuels facilitent les processus DevOps en fournissant une infrastructure adaptative et hautement automatisée.

Quels sont les avantages du réseau virtuel en DevOps ?

Le réseau virtuel apporte de nombreux avantages, et se révèle particulièrement bénéfique dans le contexte du développement et de l’exploitation logicielle en DevOps. L’un des principaux points forts est la flexibilité, lié à la définition par logiciel. Ceci les rend beaucoup plus faciles à adapter rapidement aux besoins changeants du développement.

Les équipes peuvent facilement créer de nouveaux sous-réseaux, modifier les configurations, et ajouter ou supprimer des ressources sans avoir besoin de modifier le matériel physique.

Cette agilité permet de déployer rapidement de nouvelles fonctionnalités au gré des exigences du marché. Elle favorise un cycle de développement itératif et continu, et un déploiement rapide sans tracas des nouvelles versions du logiciel.

De plus, dans le cadre du DevOps, il est courant d’avoir plusieurs environnements pour le développement, le test, la pré-production et la production. Le réseau virtuel permet de les isoler efficacement, garantissant que les tests et erreurs dans l’un n’affectent pas les autres.

La segmentation renforce aussi la cybersécurité, car les ressources sensibles peuvent être placées dans des réseaux isolés pour réduire les risques d’attaques et de fuites de données. Les tests et expérimentations peuvent être menés en toute sécurité sans compromettre la stabilité des environnements de production.

Troisième avantage majeur : les réseaux virtuels s’intègrent parfaitement à la philosophie d’automatisation du DevOps en ce qui concerne la configuration et la gestion des infrastructures.

Les outils d’automatisation et d’orchestration permettent de déployer rapidement des réseaux virtuels, d’allouer des adresses IP, de configurer les pare-feu et équilibreurs de charge sans aucune intervention manuelle.

Le temps et les efforts consacrés à la gestion du réseau s’en trouvent considérablement réduits, permettant aux équipes de se concentrer sur le développement et l’amélioration des applications.

Comment le réseau virtuel s’intègre aux pratiques DevOps ?

L’intégration du réseau virtuel dans le DevOps s’effectue par diverses approches et technologies. L’infrastructure en tant que code (IaC) est un concept clé, qui consiste à définir et gérer l’ensemble des infrastructures via des fichiers de configuration.

Les outils comme Terraform et Ansible permettent aux équipes DevOps de décrire leur infrastructure réseau virtuelle sous forme de code pour faciliter un déploiement automatisé, cohérent et reproductible.

Par ailleurs, les réseaux virtuels doivent être configurés pour permettre une communication transparente entre les conteneurs et machines virtuelles fréquemment utilisés pour la distribution d’applications en DevOps.

L’orchestrateur de conteneurs Kubernetes offre par exemple des fonctionnalités de réseau avancées pour connecter les conteneurs entre eux avec le monde extérieur : gestion des adresses IP, création de services réseau, load balancing…

Enfin, le réseau virtuel est indispensable pour automatiser les pipelines CI/CD. Chaque fois qu’une nouvelle version du logiciel est déployée, il doit être capable de s’adapter rapidement aux changements en redirigeant le trafic vers les nouvelles instances déployées.

Il doit également permettre de gérer et d’isoler efficacement les environnements de tests automatisés, utilisés aux différentes étapes du processus de livraison et déploiement continu.

Pourquoi les équipes DevOps utilisent le réseau virtuel ?

Au sein d’un écosystème DevOps, le réseau virtuel trouve de nombreuses applications. Il fournit tout d’abord l’infrastructure souple nécessaire pour créer, tester et déployer rapidement de nouvelles fonctionnalités.

Par ailleurs, le DevOps est souvent associé à l’utilisation de l’informatique en cloud pour une évolutivité et une flexibilité accrues. Or, les réseaux virtuels sont essentiels pour connecter les ressources dans le cloud en créant des environnements privés et sécurisés comme les VPC.

Ils simplifient aussi le déploiement multi-cloud, où les applications sont réparties sur plusieurs fournisseurs comme AWS, Azure et Google. En assurant une connectivité entre les différentes instances, ils offrent une flexibilité dans le choix des plateformes et une résilience en cas de panne sur l’une d’elles.

De même, les applications modernes sont souvent basées sur une architecture distribuée et des microservices et exigent une communication efficace entre ces différentes parties. Les réseaux virtuels dédiés pour chaque microservice assurent isolation et sécurité.

L’orchestration des conteneurs combinée à la gestion dynamique de réseaux virtuels permet aux DevOps de faire évoluer les applications distribuées et microservices selon les demandes de charge de travail.

Le défi de la cybersécurité

Un réseau virtuel peut introduire de nouvelles difficultés en matière de sécurité des données et de la communication. Pour protéger les données en transit, il est essentiel de les chiffrer à l’aide d’outils comme les VPN pour le protocole SSL/TLS.

Ceci empêche toute interception malveillante des échanges entre les ressources. De même, l’accès au réseau doit être géré avec soin pour éviter toute intrusion. Des mécanismes robustes d’authentification et d’autorisation sont nécessaires.

Les équipes DevOps doivent par exemple mettre en place des politiques d’accès appropriées et des contrôles d’identification pour assurer la sécurité du réseau.

La surveillance continue est également impérative pour détecter rapidement anomalie dans l'activité. Les outils de monitoring permettent de suivre les flux de trafic, les performances du réseau et de détecter tout comportement suspect.

Cette détection précoce des menaces permet de prendre rapidement des mesures correctives, réduisant les risques potentiels. C’est ainsi qu’il devient possible de tirer pleinement profit du réseau virtuel tout en assurant la sécurité des applications, conformément aux principes DevSecOps.

Conclusion : le réseau virtuel, passerelle entre les conteneurs, VM et applications DevOps

À l’heure où la virtualisation et la conteneurisation jouent un rôle clé dans l’approche DevOps moderne et l'architecture en microservices, les réseaux virtuels occupent une place essentielle de jonction entre ces environnements.

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