←Retour aux article

Shift Left Testing ou le déplacement des tests vers la gauche

Auteur
Team Redac
Date de publication
Jan 9, 2024
Temps de lecture
5
m

Plutôt que d’attendre la fin du processus de développement pour tester le code, les DevOps commencent à réaliser des tests dès le début. Et idéalement, le plus tôt possible. C’est le principe même du shift left testing. Entre gain de temps, amélioration de la productivité et optimisation des coûts, cette méthode de développement devient de plus en plus incontournable. 

Qu’est-ce que le shift left testing ?

Le shift left testing signifie déplacer le test vers la gauche. Cela renvoie directement au cycle en V. Imaginez une courbe de temps. À gauche, vous êtes au début du cycle de vie du développement logiciel. Et plus vous allez vers la droite, plus vous avancez dans le processus. 

À travers le principe du shift left testing, vous réalisez les tests le plus à gauche possible de cette courbe temporelle. Les tests étant effectués le plus tôt possible dans le processus de développement, cette stratégie se rapproche des tests en continu propres au CI/CD. 

Shift left testing, DevOps et méthode Agile 

Le shift left testing s’inscrit parfaitement dans le développement des méthodes Agiles et du mouvement DevOps. Ces derniers ont initié une petite révolution par rapport aux méthodes traditionnelles de développement logiciel. 

À l’origine, les développeurs créaient le code. Et lorsque les fonctionnalités de base étaient prêtes, elles étaient contrôlées puis testées. Mais cela impliquait généralement de nombreux allers-retours à la fois coûteux et chronophages. 

Alors au lieu de tester les logiciels et applications a posteriori, les développeurs ont commencé à utiliser la méthode du shift left testing. En testant le code rapidement, les équipes de développement sont capables d’identifier les bugs très tôt (presque dès leur apparition). Elles peuvent ainsi prendre les mesures adéquates, sans avoir à modifier trop de code. Ce qui leur permet de gagner en agilité et productivité. 

La généralisation du shift left testing 

À l’origine, les DevOps utilisaient le shift left testing pour tester le code propriétaire. Mais dans le cadre du développement d’un logiciel, d’une application ou d’un site web, de nombreux composants entrent en jeu ; qu’il s’agisse de logiciel tiers ou open source. 

C’est pourquoi, le décalage des tests vers la gauche s’applique aussi à ces composants externes. Cela permet ainsi de vérifier que les équipes n’utilisent pas des licences obsolètes, non conformes ou problématiques. Pour vérifier la conformité des composants open source, les équipes DevOps peuvent utiliser des outils d’analyse de composition logicielle (SCA) dans leurs processus de codage. 

Au-delà des composants externes, la sécurité doit aussi être analysée le plus tôt possible. Grâce à la méthode shift left testing, les équipes peuvent identifier et éliminer toutes vulnérabilités. En intégrant les problématiques de sécurité dès le début, les équipes DevOps s’orientent davantage vers une stratégie DevSecOps. 

C’est d’autant plus important de mettre en œuvre une stratégie de shift left testing que les systèmes de développement logiciel deviennent de plus en plus complexes. Notamment avec les micro-services, l’utilisation du cloud, des conteneurs, la variété des langages de programmation, … Le déplacement du test vers la gauche doit englober tous ces éléments pour créer un code résilient et solide. 

Quels sont les bénéfices du shift left testing ?

Le shift left testing est aujourd’hui l’une des méthodes de développement incontournable pour les DevOps. Et pour cause, cette stratégie permet de bénéficier de multiples avantages, tels que : 

  • Une réduction des bugs : comme ils sont détectés rapidement, ils n’impactent pas trop le reste du code. 
  • Une réduction du time to market : le temps gagné dans la résolution des bugs permet de livrer le logiciel beaucoup plus rapidement sur le marché. 
  • La satisfaction client : les entreprises utilisant la stratégie de shift left testing augmentent considérablement la qualité de leurs solutions. Combiné à la réduction du délai de livraison, cela contribue à l’amélioration de la satisfaction client.
  • Un meilleur contrôle sur le développement logiciel : grâce aux tests effectués dès le début, les équipes disposent d’une meilleure visibilité sur l’état de leur code (ce qui fonctionne et éventuellement ce qui fonctionne moins bien). Et ce, à toutes les étapes. 
  • Une réduction des coûts : plus les anomalies sont découvertes tardivement, plus les modifications à apporter pour les corriger seront importantes. Ce qui suppose des coûts supplémentaires en termes de main d'œuvre, de délai de livraison, d’outils à utiliser, … En identifiant et en résolvant les bugs rapidement, les équipes DevOps permettent ainsi aux organisations de réaliser des économies non négligeables. 

Comment implémenter la stratégie Shift Left Testing ? 

Si la stratégie du shift left testing doit s’adapter à tous les composants du code, il est possible de simplifier le travail des équipes de DevOps. Voici quelques astuces : 

  • Définir des standards : avant toute chose, les équipes de développement doivent s’accorder sur un vocabulaire commun et des standards dans le coding. 
  • Utiliser des outils de test automatisés : ces derniers sont à implémenter dès le début du processus de développement pour une efficacité maximale. Mais surtout, ils doivent s’intégrer dans les environnements de manière transparente pour toutes les équipes. 
  • Hiérarchiser les corrections et vulnérabilités : au-delà d’identifier les bugs, il faut surtout apporter les mesures de correction adéquates. Là encore, il existe des outils automatisant ces tâches. 

Pour mettre en œuvre efficacement une stratégie shift left testing, mieux vaut se former à toutes les méthodes du DevOps. C’est possible avec la DevUniversity. Rejoignez-nous !

Poursuivre la lecture :

Omnes education logo

OMNES Education est une institution privée d'enseignement supérieur et de recherche interdisciplinaire, implantée à Beaune, Bordeaux, Chambéry, Lyon, Rennes et Paris. Avec ses campus à Abidjan, Barcelone, Genève, Londres, Monaco, Munich, Montreux et San Francisco, OMNES Education occupe une place unique dans le paysage éducatif français.

15
[Écoles]
200 000
[Alumni]
3 000
[Experts]
40 000
[Étudiants]
20
[Campus en France et à l’étranger]
Management
Ingénieurs
Communication
Sciences politiques et Relations internationales
Création et design