Protocole réseau : Qu’est-ce que c’est ? Quel est son rôle en DevOps ?

Auteur
Team Redac
Date de publication
Sep 14, 2023
Temps de lecture
9
m

Les protocoles réseau régissent la manière dont les ordinateurs échangent des informations, et jouent un rôle fondamental dans la méthode DevOps. Découvrez tout ce qu’il faut savoir !

À l’ère du numérique, la communication entre les dispositifs connectés joue un rôle majeur dans notre vie quotidienne et dans le fonctionnement des entreprises et des organisations.

Au cœur de cette interaction se trouvent les protocoles réseau : des ensembles de règles et de conventions permettant aux appareils de communiquer et de partager les données de manière fluide et sécurisée. Sans eux, l’Internet que nous connaissons ne pourrait pas exister et les réseaux informatiques ne pourraient pas fonctionner de manière fiable et efficace.

Par ailleurs, ces protocoles font partie intégrante du processus de développement, déploiement et gestion des applications dans un environnement DevOps. Il est donc essentiel de tout savoir sur cette technologie en tant que DevOps Engineer.

Qu’est-ce qu’un protocole réseau ?

On peut définir un protocole réseau comme un ensemble de règles, de conventions, de procédures standardisées qui régissent la manière dont les dispositifs connectés communiquent et échangent des informations au sein d’un réseau.

De manière imagée, il s’agit d’une langue commune permettant à différents appareils de se comprendre et de travailler ensemble en harmonie indépendamment de leurs fabricants ou de leurs systèmes d’exploitation.

Leur principal objectif est de garantir que les données puissent être acheminées de manière fiable et sécurisée entre l’émetteur et le destinataire, tout en optimisant les performances du réseau.

Ils définissent des règles pour établir, maintenir et terminer une connexion entre deux appareils. En outre, ils fragmentent et réassemblent les données lorsqu’elles sont transmises sur des réseaux étendus.

Afin de faciliter la compréhension et l’implémentation de ces protocoles, les concepteurs se sont appuyés sur des modèles de référence. Parmi les plus couramment utilisés, on compte TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet Protocol) et OSI (Open Systems Interconnection).

Depuis les réseaux locaux (LAN) jusqu’à la communication à grande échelle sur internet, les protocoles réseau sont utilisés à tous les niveaux de la communication informatique.

Ils sont essentiels pour les services en ligne, les applications mobiles, les e-mails, la navigation web, le streaming vidéo, et bien plus encore. En d’autres termes, il s’agit de l’épine dorsale de la communication informatique moderne.

OSI et TCP/IP : Tout savoir de ces architectures de référence

Le modèle OSI et le modèle TCP/IP sont deux architectures de référence décrivant la manière dont les protocoles réseau interagissent. Tous deux décomposent le processus de communication en plusieurs couches distinctes.

Plus théorique, le modèle OSI est composé de sept couches ayant chacune un rôle spécifique dans la communication entre les appareils.

Chaque couche se concentre sur un aspect particulier et fournit des services à la couche supérieure. Tout d’abord, la couche physique est responsable de la transmission des données sur le support physique : câbles, fibres optiques, ondes radio…

La couche de liaison de données quant à elle est chargée de la détection et de la correction des erreurs pouvant se produire lors de la transmission sur le support physique. Elle organise également les données en trames pour leur transmission.

De son côté, la couche réseau s’occupe du routage des données à travers le réseau en utilisant des adresses logiques. Elle détermine le meilleur itinéraire pour acheminer les données du point d’origine à celui de destination.

Afin d’assurer le déplacement fiable et transparent des données entre les appareils connectés, la couche transport est responsable du contrôle de flux, de la segmentation et de l’assemblage. Elle peut choisir entre des protocoles comme TCP ou UDP.

La couche session établit, maintient et termine les connexions entre les applications en cours d’exécution sur différents dispositifs. Elle gère également les sessions à savoir les interactions spécifiques entre applications.

Pour que les données soient compréhensibles par les applications, la couche présentation se concentre sur la conversion et la représentation des données. Elle assure leur conversion dans un format indépendant de l’appareil et leur compression.

Enfin, la couche application est la plus élevée du modèle OSI. Elle permet aux applications utilisateur d’accéder au réseau et d’échanger des données avec d’autres. C’est à ce niveau qu’opèrent les protocoles comme HTTP pour le web, SMTP pour les emails ou FTP pour le transfert de fichiers.

Beaucoup plus utilisé dans la pratique, le modèle TCP/IP est exploité dans les réseaux modernes et en particulier sur internet. Il se compose de quatre couches.

La couche d’accès au réseau combine la couche physique et la liaison de données, et gère la transmission des données sur le réseau local.

De son côté, la couche internet est responsable du routage des paquets de données à travers internet en utilisant des adresses IP.

Comme pour le modèle OSI, on retrouve une couche transport. Enfin, la couche application combine les couches sessions, présentation et application.

Les protocoles de transport : TCP vs UDP

Vous l’aurez compris : la couche de transport joue un rôle crucial dans la communication entre les dispositifs connectés. Deux protocoles de transport sont particulièrement utilisés dans les réseaux informatiques : TCP (Transmission Control Protocol) et UDP (User Datagram Protocol).

Le TCP est un protocole fiable et orienté connexion. Lorsqu’un appareil envoie des données par son biais, il établit d’abord une connexion avec l’appareil de destination avant de transmettre les informations.

Ce lien est maintenu pendant toute la durée de la communication, et TCP garantit que les données sont livrées dans l’ordre correct et sans erreur.

Il utilise des mécanismes de contrôle de flux et de retransmission automatique, pour s’assurer que toutes les données sont reçues et que celles manquantes ou corrompues sont renvoyées.

Ceci garantit une transmission fiable, mais peut en contrepartie introduire une certaine latence. Ce protocole est donc idéal pour les applications exigeant un transfert de données sans perte, comme les transferts de fichiers, les emails ou la navigation web.

Au contraire, UDP est non fiable et fonctionne sans connexion. Aucun lien n’est établi entre l’émetteur et le destinataire avant l’envoi des données.

Le protocole se contente d’envoyer des paquets de données (datagrammes) à la destination, sans se soucier de savoir s’ils arrivent ou non et sans retransmettre automatiquement ceux qui sont perdus.

Son avantage est qu’il est plus rapide et moins gourmand en ressources que TCP, puisqu’il ne nécessite pas les mécanismes de contrôle de flux et de retransmission.

Ceci en fait un choix approprié pour les applications en temps réel nécessitant une transmission rapide de données : streaming de vidéos, appels VoIP, jeux vidéo en ligne…

En revanche, l’absence de garantie que les données atteindront leur destination peut entraîner des pertes de paquets et une certaine imprécision. Il convient donc de bien peser le pour et le contre au moment de choisir entre les deux.

HTTP, SMTP, FTP, DNS : les protocoles d’application

On utilise les protocoles d’application pour des tâches spécifiques telles que l’accès au web, l’envoi d’emails ou le transfert de fichiers. Ils fonctionnent au sommet de la pile de protocoles réseau et permettent aux applications d’échanger des données avec d’autres systèmes sur le réseau.

Parmi les plus utilisés, HTTP (Hypertext Transfer Protocol) sert au transfert de données sur le World Wide Web. Il permet aux navigateurs Web de demander des pages Web à des serveurs et de recevoir les réponses correspondantes. C’est ainsi que le contenu des sites Web que nous visitons s’affiche.

Le SMTP quant à lui est utilisé pour l’envoi et la réception d’emails. Chaque fois que vous envoyez un courriel, votre client de messagerie se sert de ce protocole pour transférer le message à un serveur de messagerie qui se chargera ensuite de le livrer au destinataire.

Afin de transférer des fichiers entre un client et un serveur, on utilise le FTP (File Transfer Protocol) qui permet de télécharger et téléverser des fichiers vers et depuis des serveurs distants.

Enfin, le DNS (Domain Name System) permet de traduire les noms de domaines (comme « exemple.com » en adresses IP numérique. Ceci facilite l’acheminement des données vers les serveurs appropriés sur internet.

Qu’est-ce que les protocoles réseau et cybersécurité ?

Les communications et les échanges de données sont devenus omniprésents dans notre monde moderne, et la sécurité des protocoles réseau est donc d’une importance capitale.

Toute vulnérabilité risque d’être exploitée par des personnes mal intentionnées, afin d’intercepter, d’altérer ou de saboter les données en transit. Pour garantir la confidentialité, l’intégrité et l'authenticité des informations échangées, plusieurs mesures sont donc mises en place.

La cryptographie est utilisée pour chiffrer les données lors de leur transmission, avec des protocoles tels que SSL (Secure Sockets Layer) ou son successeur TLS (Transport Layer Security).

Ils permettent de sécuriser les connexions sur le web, en établissant des canaux de communication sécurisés entre les navigateurs Web et les serveurs, garantissant que les données sont chiffrées et que seuls l’émetteur et le destinataire peuvent les déchiffrer.

Par ailleurs, les protocoles de sécurité fournissent aussi des mécanismes d'authentification pour s’assurer que les dispositifs ou les utilisateurs sont bien ce qu’ils prétendent être. Le but est ici d’empêcher les attaques de type « homme du milieu » où un attaquant se fait passer pour un autre appareil ou un utilisateur légitime. Parmi les techniques d'authentification couramment utilisées, on compte les certificats numériques, les identifiants et les mots de passe.

En outre, les pare-feu sont des dispositifs visant à contrôler le flux du trafic réseau en filtrant les paquets de données en fonction de règles prédéfinies. Ils aident à bloquer le trafic malveillant et à protéger les réseaux internes des menaces extérieures.

Bien évidemment, pour garantir la sécurité, il est impératif de maintenir les protocoles réseau avec les dernières mises à jour de sécurité. Les concepteurs de protocoles et fabricants de matériel publient régulièrement des correctifs pour les vulnérabilités connues, à installer pour bénéficier de ces améliorations.

Comment évolue les protocoles réseau ?

Au fil du temps, les protocoles réseau continuent d’évoluer pour répondre aux besoins en constante mutation de la technologie et des utilisateurs. Cette évolution est stimulée par plusieurs facteurs.

Tout d’abord, avec la croissance exponentielle du trafic Internet et l’émergence de nouvelles applications gourmandes en bande passante, les protocoles doivent s’adapter pour offrir des débits plus élevés et une meilleure efficacité du réseau.

Face à l’intensification des attaques, la cybersécurité est aussi une préoccupation majeure et de nouvelles améliorations visent à renforcer les mécanismes de sécurité pour résister aux nouvelles menaces.

Avec l’essor de l’Internet des Objets et la prolifération des objets connectés, de nouveaux protocoles doivent être développés pour permettre une communication efficace et sécurisée entre ces appareils.

En outre, la migration vers IPv6 est en cours pour résoudre l’épuisement des adresses IPv5 et permettre une croissance continue de l’internet en connectant un grand nombre de dispositifs.

De manière générale, les protocoles réseau sont continuellement optimisés afin de réduire la latence, d’améliorer l’efficacité et de garantir une expérience utilisateur plus fluide.

Protocoles réseau et DevOps : performances, sécurité et automatisation

En utilisant des protocoles réseau appropriés, les équipes DevOps peuvent optimiser le déploiement d’applications et de services sur les serveurs, machines virtuelles ou conteneurs.

Les protocoles de transport tels que TCP et UDP sont utilisés pour acheminer efficacement les paquets de données, tandis que les protocoles d'application comme HTTP sont utilisés pour fournir des services web et des API aux utilisateurs finaux.

Par ailleurs, les protocoles réseau facilitent la communication entre les différentes parties d’une infrastructure automatisée. Ceci permet aux outils d’orchestration et de gestion de configurer les appareils, de déployer des mises à jour et de surveiller les performances.

La sécurité est également d’une importance capitale dans les déploiements DevOps. Les équipes doivent donc veiller à sécuriser les connexions entre les différents composants de l’infrastructure et à utiliser les protocoles chiffrés tels que TLS pour protéger les données sensibles échangées entre les systèmes.

De même, la surveillance et le débogage des applications et des infrastructures impliquent souvent l’analyse du trafic réseau. En capturant et en analysant les paquets de données, il est possible de diagnostiquer les problèmes de performances, de détecter les anomalies et de résoudre les problèmes plus rapidement.

Enfin, les protocoles réseau jouent un rôle crucial dans l’évolutivité des applications et services. Les DevOps peuvent les utiliser pour garantir la transmission fiable des données dans un environnement évolutif, où des serveurs supplémentaires sont ajoutés ou retirés en fonction de la demande.

Conclusion : les protocoles réseau, clé de voûte de la communication informatique et outil phare du DevOps

À travers cet article, vous avez pu découvrir à quel point les protocoles réseau constituent le fondement essentiel de la communication entre appareils connectés. Ils permettent aux données de circuler à travers le monde et jouent un rôle clé dans le fonctionnement de l’internet moderne.

Dans le domaine du DevOps, ils sont une partie intégrante du processus de développement, de déploiement et de gestion des applications. Comprendre leur fonctionnement permet d’optimiser les performances, de renforcer la sécurité et de faciliter l’automatisation.

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